Donner du sens à la douleur…

est aussi spontané…, qu’insensé !

Votre médecin soupçonne que vous souffrez d’un trouble cardiaque et vous envoie logiquement chez un cardiologue qui pourrait vous inviter à consulter un chirurgien cardiaque pour faire un pontage.
Plus tard, vous vous plaignez de perdre progressivement l’audition… Ne constatant rien de particulier, votre médecin vous envoie chez un ORL qui vous fait passer une batterie de tests, conclut que vous commencez une dégénérescence des petits os de l’oreille (comme plusieurs membres de votre famille) et vous conseille de rencontrer un chirurgien spécialiste de ces pathologies.

Mais si vous souffrez de l’épaule, du cou, du genou, du bas du dos, votre médecin vous conseille des anti-douleurs, des anti-inflammatoires et, parfois, quelques massages, des étirements ou de la chaleur…
Malheureusement, le plus souvent, rien ne vous soulage vraiment.
Alors votre médecin vous envoie chez un orthopédiste spécialisé dans l’épaule, la colonne ou le genou (à moins que vous ne vous y rendiez de votre propre chef en imaginant que ce spécialiste posera un diagnostic et, par là, vous prescrira un traitement efficace).
Mais vous ne savez pas que cet orthopédiste est un chirurgien qui ne se pose qu’une seule question : ce problème mécanique nécessite-t-il une intervention chirurgicale ?
Si oui : il la réalisera sûrement très bien.
Si non, il vous renverra chez votre médecin généraliste sans diagnostic et, donc, sans piste de traitement. Et vous irez comme « l’adolescent blessé » de massages en ultra-sons, de séances de Mézières en séances de « Chaînes musculaires ». Vous errerez d’ostéopathe en étiopathe, de sophrologue en relaxologue. Vous croirez aux  « Fleurs de Bach » ou aux vertus curatives du jeûne…

Les années passeront, vos douleurs feront progressivement partie de votre personne, de votre identité et vous ne serez pas seul, car le nombre de douloureux chroniques (sans diagnostic) augmente chaque année.

En 2009 les chiffres étaient déjà très alarmants et la Work Fondation (Le Soir) avait tiré la sonnette d’alarme, elle soulignait que « la grande majorité des patients ne reçoivent aucun diagnostic » et appelait à « agir de façon coordonnée avec le gouvernement, le monde du travail et les professionnels de la santé »
L’idée était aussi bienvenue qu’indispensable. Mais en 2012, rien n’avait « bougé » et le même journal faisait état de la même situation en Belgique et, très curieusement, se réjouissait qu’une mesure soit « enfin » prise : la reconnaissance des tendinites comme maladie du travail

Depuis, je ne serais pas étonné qu’un patient vienne un jour se plaindre d’une « tendinite » des zygomatiques après avoir (re) vu La bonne planque !

On aurait pu s’attendre à des mesures de prévention des tendinites et des douleurs liées au travail !
Au lieu de cela : une reconnaissance d’invalidité comme un aveu d’impuissance.

Mais vous retournez une fois encore chez votre médecin qui vous écoutera encore. Et encore. Et encore… Puis il émettra des soupçons : et si ? Et s’il fallait chercher des remèdes « ailleurs » !!!!

Les mesures récentes enfoncent le clou de l’incapacité du corps médical à traiter les causes des douleurs de l’appareil musculo-squelettique.
Il y avait 9 centres de traitement de la douleur et en cliquant sur le lien suivant vous pourrez découvrir  : création de 26 centres de prise en charge bio-psycho-sociale des douloureux chroniques.

Ces centres auront l’objectif de prendre les patients douloureux chroniques en charge afin de « donner du sens à la douleur »
– alors que l’orthopédie est la seule branche de la médecine qui n’inclut pas dans son enseignement de stratégies non chirurgicales pour soulager les patients atteints de troubles musculo-squelettiques (TMS).
– alors que l’enseignement en médecine et en kinésithérapie reste réduit à des généralités et à des banalités confondantes (massage, étirement, chaleur…)
– alors que les diagnostics pour lesquels les patients sont « traités » sont plus inquiétants encore (contractures musculaires du trapèze [pathologie qui n’existe pas], périarthrite scapulo-humérale [péri = quelque chose autour, scapulo-huméral = omoplate-humérus], lombalgie [lomb = lombaire, algie = douleur]).

En 2014, le monde politique et le monde médical se donnent la main pour franchir un cap : 29 centres d’« algologie » vont sortir de terre un peu partout en Belgique et appliqueront une approche bio-psycho-sociale pour aider les patients à donner du sens à la douleur.

Et personne ne s’alarme que l’orthopédie soit la seule branche de la médecine qui ne forme pas d’orthopédiste non-chirurgien à l’image du cardiologue, de l’ORL, du neurologue… Voir ci-dessous :

Capture d’écran 2014-07-02 à 15.07.21

https://orthopedie.wordpress.com/2014/06/30/centres-d-algologie/

Ces centres utiliseront une approche « bio-psycho-sociale » afin de « donner du sens à la douleur »…

  1. – « Bio-psycho-sociale » : le mot est très joli, certes… Mais ne serait-ce pas une jargonnerie pour cacher un amateurisme pressé, pour attirer l’attention ou pour la détourner (technique bien connue dans le traitement de la douleur, mais dont les effets sont très temporaires) ?
  2. – « Donner du sens à la douleur » : idée très inquiétante puisque la médecine depuis le début du XX° siècle a renoncé à toutes les « explications » évidentes (méthode hypothético-déductive chère à Claude Bernard), qu’elle a cherché les causes et non le sens pour soigner (souvent) et guérir (de plus en plus). Bref, la médecine (qui guérit certains cancers, qui prévient de la polio, qui permet à des sidéens de vivre « normalement »), cette médecine s’est fondée sur un « NON » franc et décidé à toutes les explications psycho-religieuses que l’homme a données depuis la nuit des temps. Elle a dit « non » au jargon qu’elle utilisait pour masquer son ignorance. Elle a tenté d’évaluer s’il y avait un lien entre l’évolution du patient et ce qu’on lui faisait [ou ce qu’on lui disait]. La médecine moderne a renoncé à parler latin et Molière ne s’en moquerait plus de la même façon !

Il y a plus de 5000 ans, Job avait, lui aussi, refusé les explications « bienveillantes » de ses « amis » qui lui suggéraient que tous ses malheurs étaient sûrement justifiés (ses péchés ou ceux de son père, son manque de piété…). Mais Job avait tout refusé en bloc, il avait blasphémé et à la fin du récit le dieu du judéo-christianisme lui avait dit qu’il avait bien parlé et lui avait rendu tout ce qu’il avait perdu… Bref, Job avait refusé le dieu de la justice immanente et ce fut un énorme saut qualitatif dans l’histoire de l’humanité (n’en déplaise à Monseigneur Léonard qui n’hésite pas à faire appel au dieu du fatum pour expliquer le SIDA et qui, ce faisant, fait reculer l’idée de dieu de plus de 5000 ans). Plus près de nous, un grand écrivain (Albert Camus) commença sa trilogie par « l’absurde »… On connaît son engagement, sa justesse et son génie.

NON, la douleur n’a aucun sens et c’est un recul catastrophique que de vouloir lui en donner.

Revenons à l’article : on va se mettre à la recherche de psychologues spécialement formés…
Mais on n’a pas appris à votre médecin traitant les 12 tests de base pour évaluer vos douleurs à l’épaule !!! (entre autres)

La conclusion vaut vraiment le détour : la question du financement ! https://orthopedie.wordpress.com/2014/07/13/centres-d-algologie-ce-quils-pourraient-couter/

Dernière petite remarque.
Depuis près de 70 ans, la Médecine Orthopédique Générale a démontré que les trapèzes ne souffraient jamais d’aucune pathologie.
Donc il ne faut jamais s’en « occuper » (massages, étirements…) : VOIR
Car ces muscles trapèzes sont des victimes de troubles mécaniques profonds qu’il faut identifier et soigner !
Or regardez ci-dessous l’image choisie pour illustrer « vos douleurs » et leur traitement.

4Affligeant n’est-il pas ?

Une révolution s’est produite au milieu du XX° siècle et la plupart des professionnels l’ignorent pendant que d’autres vont tenter de convaincre les malheureux « douloureux chroniques » que leurs douleurs auraient du sens.

Oserais-je parler d’obscurantisme ?

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22 commentaires sur “Donner du sens à la douleur…

  1. ROOR dit :

    Bonjour,

    Je suis tombée par hasard sur votre site en cherchant des informations sur l’efficacité des infiltrations de cortisone.

    J’ai 48 ans et depuis 25 ans, je connais des épisodes d’érythèmes noueux très douloureux qui revenaient environ tous les 2 ou 3 ans plus ou moins handicapant mais qui se rapprochent depuis les 4 ou 5 dernières années et peuvent durer à chaque fois de 3 et 6 mois pouvant aller jusqu’à m’empêcher de marcher quand cela devient trop douloureux.

    J’ai eu toutes sortes d’examens depuis 25 ans (prises de sang multiples, analyses d’urine, radios des jambes des poumons, électrocardiogrammes, doppler, biopsies,….) mais à ce jour, on ne trouve toujours pas l’origine de cette maladie.

    L’an dernier, alors que jusqu’à maintenant seules les chevilles étaient atteintes, j’ai un doigt de la main droite qui est devenu très douloureux et ne pouvait plus plier, durant un épisode d’érythème noueux, les médecins supposent que ce nouveau problème doit être lié à mon problème d’érythème noueux. Depuis on m’a prescrit du colchymax qui a diminué les symptômes de l’érythème noueux mais n’ont pas eu d’effets sur le doigt. J’ai donc eu 2 infiltrations de cortisone en 1 mois en août et septembre dernier mais le doigt n’a retrouvé que très peu de mobilité.

    Depuis 4 à 5 mois, j’ai de fortes douleurs dans le bas du dos et suite à cela depuis 2 mois environ, il m’est arrivé à 2 ou 3 reprises d’avoir 2 doigts des mains complètement engourdis et froids pendant 2 heures environs et cela se passait ensuite sans que je ne sache pourquoi. La dernière fois que cela s’est produit, il y a un mois environ, j’avais également le bas de la jambe gauche engourdie et froide pendant environ 2 à 3 heures et puis cela s’est passé comme pour les doigt.

    Mais depuis mon genoux s’est mis à enfler sans le moindre choc ou faux mouvement ou autre et le médecin généraliste m’a fait passer une radio, prescrit un anti-inflammatoire et fait faire un bilan sanguin. Rien ne s’est amélioré, j’ai donc vu le rhumatologue hier qui m’a ponctionné le liquide dans le genou et m’a fait à nouveau une infiltration de cortisone et m’a prescrit à nouveau du colchymax en « traitement de fond » en me disant que cette fois on ne l’arrêterait pas mais qu’on allait tester sur un longue durée, voire ne pas l’arrêter du tout.. Il n’explique pas ce nouveau problème en dehors du fait que celui-ci doit à nouveau être lié à mon problème d’érythème noueux et à mon problème de doigt qui est resté bloqué. Sans doute une maladie inflammatoire chronique dont on n’arrive pas à trouver l’origine.

    Tous ces nouveaux phénomènes et le fait que l’érythème noueux reviennent de plus en plus souvent m’inquiètent de plus en plus, d’abord parce que la douleur durant plusieurs mois de l’année devient vraiment épuisante et tous les nouveaux symptômes laissant des séquelles me font inévitablement penser à de futurs handicaps possibles => perte de la marche ou très fort handicap pour me déplacer, paralysie de certaines articulations comme c’est le cas partiellement du majeur de la main droite, etc….

    Je ne sais pas si vous avez déjà rencontré ce genre de maladie et si vous avez certaines solutions ou conseils, mais la lecture de l’itinéraire d’un enfant blessé et le parcours de certaines des pages de votre site m’ont conduite à faire certains rapprochements avec les problèmes que je rencontre.

    Je vous remercie pour le temps que vous accepterez de m’accorder en lisant ce message et en acceptant d’y répondre.

    • J’ai 48 ans et depuis 25 ans, je connais des épisodes d’érythèmes noueux…

      Ces troubles ne relèvent pas de la Médecine Orthopédique Générale. Je vous invite donc à assomer vos médecins de questions afin d’être bien prise en charge.
      Plus d’infos ICI

      Cordialement

      Yves

      • Agnès dit :

        J’assomme déjà les médecins de questions depuis des années mais qui n’aboutissent à aucune réponse sur la cause et l’origine.

        Merci toutefois d’avoir pris le temps de me répondre.

        Cordialement

        Agnès.

  2. carlotta dit :

    Bonjour,
    je souffre depuis presque un an d’une hernie L4-L5 et discopathie (je pense que cette hernie a été trouvée bien tard car je souffre depuis des années mais on ne m’a fait passer un scanner et IRM que en 2014 !)J’ai eu donc différents traitements (protocole des rhumatos ?) médicamenteux qui me soulageaient parfois, un peu….de la kiné, de l’osteo, de la chiropractie, les fleurs de bachs oui…de la kinésiologie….jusqu’à une infiltration que j’ai décidé de faire en novembre. L’infiltration s’est très bien passée malgré l’appréhension. Cela m’a soulagée, j’ai pu reprendre une vie normale (marcher, faire des courses, travailler, vie sociale), tout cela était devenu impossible car la douleur était insupportable, et le manque de sommeil…..épuisant !!!
    Aujourd’hui je me dis aussi que je n’ai pas le choix que de vivre avec la douleur, car je vais mieux, alors je ne vais pas me plaindre ! Mais hélas une douleur me paralyse le trapèze depuis. Mon cou craque, je ne peux pas tourner la tête, mon épaule et trapèze gauches sont douloureux….est ce du à mon problème lombaire ? tout est lié, non ?
    J’essaies de limiter un maximum les médicaments, quand c’est trop dur j’en prends.
    En attendant, qui entend ma douleur ? Qui comprend que cela me mine de ne plus pouvoir faire de sport etc …..???? Est ce possible de croire qu’un jour mon problème sera réellement pris en charge ou se contente- t-on d’un petit mieux ? Dois je me contentais de cela ?

    • Je souffre depuis presque un an d’une hernie L4-L5 et discopathie (je pense que cette hernie a été trouvée bien tard, car je souffre depuis des années, mais on ne m’a fait passer un scanner et IRM qu’en 2014 !)J’ai eu donc différents traitements (protocole des rhumatos ?) médicamenteux qui me soulageaient parfois, un peu….de la kiné, de l’ostéo, de la chiropractie, les fleurs de Bach oui… de la kinésiologie…. Jusqu’à une infiltration que j’ai décidé de faire en novembre. L’infiltration s’est très bien passée malgré l’appréhension. Cela m’a soulagée, j’ai pu reprendre une vie normale (marcher, faire des courses, travailler, vie sociale), tout cela était devenu impossible, car la douleur était insupportable, et le manque de sommeil…..épuisant !!!
      – Bref vous avez été bien soulagée par une infiltration. II serait intéressant (pour vous et pour ceux que vous pourriez rencontrer qui présentent à peu près les mêmes symptômes que vous) de savoir exactement de quelle infiltration il s’agissait, par quelle voie d’abord, quelle structure était visée, quel produit fut utilisé. D’autant que vous pourriez en avoir à nouveau besoin. En effet, même si toutes les hernies se dessèchent et finissent par disparaître, il faut parfois plusieurs années pour qu’il n’y ait plus de trace de celle-ci aux examens techniques (comme le scanner ou l’IRM). Le pronostic est toujours a priori bon en cas de hernie surtout quand on trouve des gens qui travaillent systématiquement et qui vous expliquent. Adieu donc aux fleurs, aux craquements de colonne et aux pouvoirs que les kinésiologues s’attribuent sans faire avancer d’un iota la connaissance de l’humain depuis les illuminations (« le corps aurait et le kinésiologue pourrait entrer en dialogue avec lui) d’un certain GOODHEART : http://www.antisectes.net/kinesiologie-gemppi.htm#2

      Hélas une douleur me paralyse le trapèze depuis. Mon cou craque, je ne peux pas tourner la tête, mon épaule et trapèze gauches sont douloureux…
      Est-ce dû à mon problème lombaire ?
      – NON, trois fois NON.

      Tout est lié, non ?
      – C’est ce que vous ressentez, mais il s’agit d’un piège tendu par les erreurs que fait le cerveau. En effet, le cerveau ne connaît pas notre anatomie de profondeur et nous envoie des informations grossières lorsqu’elles souffrent.

      J’essaie de limiter un maximum les médicaments, quand c’est trop dur j’en prends.
      En attendant, qui entend ma douleur ? Qui comprend que cela me mine de ne plus pouvoir faire de sport, etc.…..???? Est-ce possible de croire qu’un jour mon problème sera réellement pris en charge ou se contente-t-on d’un petit mieux ?
      – La façon dont vous parlez de vos douleurs au niveau du trapèze oriente vers un trouble profond (disques et/ou articulations) de la colonne cervicale. D’autant plus que le muscle trapèze ne souffre jamais de pathologie. Il est une victime et un témoin d’un trouble profond que le soignant doit chercher, trouver et traiter. Vous avez vécu une prise en charge consistante de vos problèmes lombaires (un peu tard, je vous l’accorde)… La même démarche est possible pour votre cou. En attendant, relisez « cervicalgies » pour – au moins- éliminer tout ce que vous faites (ou qu’on vous fait) pour soulager temporairement la douleur, mais qui vous empire sur le long terme.

      Cordialement

      Yves

  3. marina1958 dit :

    En fait vous mettez le doigt sur le problème principal : l’homme se croit encore le centre du monde!

    Amitiés, nono

  4. marina1958 dit :

    Toujours eu des problèmes avec l’espace physique….Il se lève àl’ouest alors(hi hi) ?

    • orthopedie dit :

      « Le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest » est une proposition fausse, preuve que la révolution copernicienne n’est pas intégrée (une des blessures narcissiques dont parle Ameisen).
      « Je vois que le soleil se lève à l’est et je vois que le soleil se couche à l’ouest » est une proposition vraie qui marque que la révolution copernicienne est intégrée.
      😉
      Nicolas Copernic né le 19 février 1473 à Toruń, Prusse royale (Royaume de Pologne) et mort le 24 mai 1543 à Frombork, Prusse royale (Royaume de Pologne), est un chanoine, médecin et astronome polonais. Il est célèbre pour avoir développé et défendu la théorie de l’héliocentrisme selon laquelle le Soleil se trouve au centre de l’Univers et la Terre tourne autour de lui contre la croyance répandue que cette dernière était centrale et immobile. Les conséquences de cette théorie dans le changement profond des points de vue scientifique, philosophique et religieux qu’elle impose sont baptisées révolution copernicienne.
      Nicolas Copernic (19 février 1473 — 24 mai 1543)…
      Si la révolution copernicienne n’est pas encore intégrée, comment voulez-vous que la révolution de Cyriax (premiers articles dans les années 1950) le soit !!!
      Idem pour les neurosciences : dont tout le monde parle sans les avoir étudiées et intégrées.
      Idem pour la « résilience »… On fait dire à Cyrulnik ce qu’il ne dit pas : faire face = le coping… La résilience vient après : lorsqu’on est capable de transformer le traumatisme en récit (identité narrative de Ricœur)…
      « La paix tue plus que la guerre » selon la belle expression de Cyrulnik lui-même… Mais on ne veut pas l’entendre, car il faudrait aussi entendre ce que Lévinas disait : « L’autre me regarde dans les deux sens du terme ».
      😉

  5. marina1958 dit :

    la plupart des gens croient encore que le soleil se lève à l’est et qu’il se couche à l’ouest  »

    C’est pas vrai?

    Trêve de plaisanterie.

    Résister oui, mais il est très difficile d’aller à l’encontre de mouvements dirons nous « curieux ».

    Ne serait ce que parce qu’il peut être difficile de démonter leurs arnaques de pensée.

    Et l’ostéopathie remporte les suffrages, juste avant le reiki, je crois.

    Et attention si vous émette un doute…

  6. marina1958 dit :

    Bonjour Yves (et donc moi c’est Bruno si vous le souhaitez)

    1)
    La fibromyalgie existe peut-être, mais ceux qui sont diagnostiqués sont, de mon point de vue, trop souvent des « douloureux chroniques abandonnés »

    Alors la, je suis d’accord. Et nous n’irons pas dans le détail et le pourquoi de cet abandon, nous en sommes très conscients l’un et l’autre.

    2) CAD : que voulez-vous dire ? Les Centres Anti douleur en France.

    3) Des poly douloureux ? Certes, et de l’âme aussi sans doute.
    — Depuis les années 80 (Damasio est le plus connu) on sait que Descartes avait tort. Psycho-somatique est tautologique, redondant si vous voulez (marqueurs somatiques obligent). Corps et âme = 1

    Je crois que personne n’est dupe. En revanche le discours des autorités est légèrement différent : c’est dans la tête !

    Effectivement, le siège du problème se situe dans la tête (la douleur et l’influx nerveux) mais ça fait bien mal en réponse au bas du dos !

    Et raccourci ultime c’est dans la tête, donc soit vous êtes hystérique ou fou, soit dépressif. Vous voulez un tens madame? Ok mais vous prendrez aussi des anti dépresseurs. Cas récent qui vint de m’être conté.

    4) Il faudrait donc toujours chercher chaque cause de chaque douleur ET s’occuper de la « douleur comme maladie » (évolue pour son propre compte à partir de six mois.) Et c’est à ce niveau que les TCC peuvent aider réellement.

    En quoi les TCC peuvent aider et quelles tcc ?
    – La douleur comme maladie induit des comportements qui la renforce comme dans les névroses post-traumatiques. Les TCC sont utilisées pour aider les grands traumatisés. D’autres techniques aussi. Mais je ne suis pas spécialiste. La douleur chronique fait effraction dans l’appareil psychique, vient certainement s’accrocher (comme l’arapède) au niveau de l’amygdale et fait alors partie intégrante de la « nouvelle » économie psychique de la personne. (voir les travaux de jean-Paul Mary : http://www.dailymotion.com/video/xdte3u_sans-blessures-apparentes-1_webcam et de Boris Cyrulnik : https://www.youtube.com/watch?v=rd13inJYbQk

    En ce cas d’accord. Mais j’ai un ami fibro (ou je ne sais quoi) pour qui l’hpnose par exemple ne fonctionne absolument pas.
    Si on parle de dériver l’attention de la douleur, les ateliers proposés peuvent être un petit plus.
    Mais en fait, il faut avoir une passion, une vraie. Le passionné n’a pas le temps de souffrir.
    (d’accord ou pas?)
    Le problème c’est que la encore les tcc sont vues dans une seule optique, responsabiliser le patient, mais en le culpabilisant. Vous n’arrivez pas à tenir le rythme? Arrêtez donc de manger ou de vous écouter.
    Et surtout, on a l’impression que tous les gourous reviennent de leur trip soixante huitard pour porter la « bonne « méthode, la seule, la vraie.
    Le jour ou l’on proposera un protocole complet sur le territoire national, pour l’ensemble des fibros, ou douloureux chroniques, je pourrais réviser mon jugement, sans doute.

    5)
    — Vous m’apprenez quelque chose et j’en suis ravi. 30 % de SED et peut-être 30 % de polydouloureux « mécaniques ». Ils resterait alors 40 % de « fibromyalgiques » (qui ne sont pas du ressort de la Médecine Orthopédique Générale).

    Et dans les 40 % reste à découvrir maladies de Lyme, spondylarthrite, lupus….et autres joyeusetés…

    … Ce que j’essaie de faire passer = il faut s’occuper très sérieusement de chaque douleur de chaque patient… Même si ces douleurs ne vont pas faire tourner les machines de la médecine technicienne. L’examen clinique en orthopédie générale est quasiment perdu et est en voie de se perdre en neurologie. Et c’est une catastrophe. Déjà maintenant…
    940 000 douloureux chroniques en Belgique !!!

    Oui, je suis au courant. Et donc ces centres qui s’ouvrent, on leur a appris quoi à ces joyeux membres animateurs?

    6) merci, c’est rafraîchissant de vous lire.
    — merci

    Sincèrement,
    – J’espère

    Ben oui. Sinon, je vous aurais laissé et serait passé ! Cordialement,

    Bruno

    • orthopedie dit :

      Juste un truc :
      Depuis que la méthode scientifique a été appliquée à la médecine et depuis Claude Bernard (entre autres), les chercheurs et les médecins se sont plus préoccupés de leurs échecs et se sont posé la question cruciale : y a-t-il un « quelconque rapport » entre ce que je dis (fais) et le changement chez le patient ?
      Ce fut une révolution et, aujourd’hui, peu de personnes ont peur de mourir de la grippe comme ma grand-mère en 57.
      Une autre révolution a suivi : les systèmes complexes (ex : la terre, l’homme, la mayonnaise) qui ont donné tort à la démarche grecque qui pensait qu’en connaissant chaque partie d’un tout on comprendrait le tout.
      Mais tout cela a été très (trop) vite (dans le temps) et je pense que le citoyen lambda ne peut pas accéder facilement à ces récentes révolutions (la plupart des gens croient encore que le soleil se lève à l’est et qu’il se couche à l’ouest – preuve que la révolution copernicienne n’est pas encore assimilée).
      Alors, je pense que le réflexe spontané de beaucoup est de se tourner vers des pensées simples et rassurantes (parce que simples). Mais comme disait Menckel : « A chaque problème complexe il existe une réponse simple, rapide et…, fausse ».
      Et les « thérapies alternatives » (miraculeuses) ont le vent en poupe.
      Mais qui sait que Still reçu de Dieu l’ostéopathie ? Qui sait que le Reiki tomba sur la tête d’un certain (dont j’ai oublié le nom) au cours d’un rêve  ? Qui peut reconnaître une démarche intellectuelle porteuse ? Qui se souvient de ce que disait François Jacob à propos de « découverte scientifique ».
      Quelques exemples de « techniques » que « marchent » (commercialement) : https://orthopedie.wordpress.com/que-voulez-vous-savoir/
      Qu’y peut-on ? Sinon résister chacun là où nous sommes.
      😉

  7. marina1958 dit :

    1) Pourquoi ne pensez vous pas que la fibro soit une maladie? Le terrain en est bien connu maintenant.

    2) Pourquoi déprimer? Les cad sont un espoir !

    3) Des poly douloureux? Certes, et de l’âme aussi sans doute. Mais certains prennent le temps de chercher…sans trouver.

    4) Il faudrait donc toujours chercher chaque cause de chaque douleur ET s’occuper de la « douleur comme maladie » (évolue pour son propre compte à partir de six mois.) Et c’est à ce niveau que les TCC peuvent aider réellement.

    En quoi les TCC peuvent aider et quelles tcc?

    5) Effectivement le sed est génétique; destruction du collagène. Mais les symptômes sont les mêmes ! Douleur, fatigue, et tutti quanti. Mon amie fut diagnostiquée fibro par le même professeur qui la diagnostiquais sed 6 ans plus tard; et je suis persuadé que beaucoup de fibros (je dirais environ 30 % pourraient être des sed, en définitive.

    6) merci, c’est rafraîchissant de vous lire.

    Sincèrement,

    Bruno

    • orthopedie dit :

      1) Pourquoi ne pensez-vous pas que la fibro soit une maladie ? Le terrain en est bien connu maintenant.
      — je pense simplement (et je le constate dans mon cabinet) que les patients qui souffrent de quelques troubles mécaniques dont les douleurs projetées se superposent sont abandonnés à leur sort, qu’après quelques mois la douleur devient une maladie qui se superpose à leurs symptômes mécaniques et qu’ils sont étiquetés comme fibromyalgiques. Je suis par ailleurs très étonné de l’absence de culture à propos de la douleur projetée. Pensez qu’une petite protrusion cervicale peut donner des douleurs extrasegmentaires du sommet de la tête jusqu’à hauteur de la 8° dorsale.
      La fibromyalgie existe peut-être, mais ceux qui sont diagnostiqués sont, de mon point de vue, trop souvent des « douloureux chroniques abandonnés »

      2) Pourquoi déprimer ? Les cad sont un espoir !
      — La douleur permanente épuise physiquement et psychiquement… CAD : que voulez-vous dire ?

      3) Des poly douloureux ? Certes, et de l’âme aussi sans doute.
      — Depuis les années 80 (Damasio est le plus connu) on sait que Descartes avait tort. Psycho-somatique est tautologique, redondant si vous voulez (marqueurs somatiques obligent). Corps et âme = 1

      4) Il faudrait donc toujours chercher chaque cause de chaque douleur ET s’occuper de la « douleur comme maladie » (évolue pour son propre compte à partir de six mois.) Et c’est à ce niveau que les TCC peuvent aider réellement.

      En quoi les TCC peuvent aider et quelles tcc ?
      – La douleur comme maladie induit des comportements qui la renforce comme dans les névroses post-traumatiques. Les TCC sont utilisées pour aider les grands traumatisés. D’autres techniques aussi. Mais je ne suis pas spécialiste. La douleur chronique fait effraction dans l’appareil psychique, vient certainement s’accrocher (comme l’arapède) au niveau de l’amygdale et fait alors partie intégrante de la « nouvelle » économie psychique de la personne. (voir les travaux de jean-Paul Mary : http://www.dailymotion.com/video/xdte3u_sans-blessures-apparentes-1_webcam et de Boris Cyrulnik : https://www.youtube.com/watch?v=rd13inJYbQk

      5) Effectivement le sed est génétique ; destruction du collagène. Mais les symptômes sont les mêmes ! Douleur, fatigue, et tutti quanti. Mon amie fut diagnostiquée fibro par le même professeur qui la diagnostiquait sed 6 ans plus tard ; et je suis persuadé que beaucoup de fibros (je dirais environ 30 % pourraient être des sed, en définitive.)
      — Vous m’apprenez quelque chose et j’en suis ravi. 30 % de SED et peut-être 30 % de polydouloureux « mécaniques ». Ils resterait alors 40 % de « fibromyalgiques » (qui ne sont pas du ressort de la Médecine Orthopédique Générale).
      … Ce que j’essaie de faire passer = il faut s’occuper très sérieusement de chaque douleur de chaque patient… Même si ces douleurs ne vont pas faire tourner les machines de la médecine technicienne. L’examen clinique en orthopédie générale est quasiment perdu et est en voie de se perdre en neurologie. Et c’est une catastrophe. Déjà maintenant…
      940 000 douloureux chroniques en Belgique !!!

      6) merci, c’est rafraîchissant de vous lire.
      — merci

      Sincèrement,
      – J’espère

      Bruno

      Yves

  8. marina1958 dit :

    Magnifique cet article sur la douleur et la mise en psy….de celle ci.

    Justement ce contre quoi je me bats.

    Vous avez vu cette percée des tcc?

    Bon je vous écris en direct car j’aime bien moi aussi sortir des sentiers battus, na!

    Vous en dites quoi de la fibromyalgie, et intervenez vous sur l’elhers danlos?

    Cordialement

    Bruno

    • orthopedie dit :

      Bonjour,

      Si j’avais 25 ans aujourd’hui, avec les douleurs que j’avais (<strong>https://orthopedie.wordpress.com/itineraire-dun-adolescent-blesse/), je serais assurément catalogué « fibromyalgique ». Mais, à ce moment, on parlait de « myosite », de « fibrosite ». Plus tard, « on » s’est mis d’accord pour parler le même langage et « on » a rassemblé tout cela sous le terme de « syndrome fibromyalgique » (syndrome = un grand sac dans lequel on met des symptômes). Ensuite, par un glissement que je ne comprends pas, on a parlé de « maladie » (même si de nombreux rhumatologues ne partagent pas l’avis de l’OMS)
      😉
      Si j’avais 25 ans aujourd’hui, je serais pris en charge par une équipe pluridisciplinaire (https://orthopedie.wordpress.com/donner-du-sens-a-la-douleur/), je culpabiliserais et je déprimerais comme tous les fibromyalgiques d’aujourd’hui.
      Petite remarque : il faut en moyenne 9 ans pour que les « douloureux chroniques » « arrivent » dans un centre spécialisé.
      Alors que : https://orthopedie.wordpress.com/fibromyalgie-2/
      Donc je pense que : les fibromyalgiques sont de malheureux polydouloureux pour qui on n’a pas pris le temps (et la peine) de chercher les causes des différentes douleurs (qui se superposent). Entre autres parce que La Médecine Orthopédique Générale n’est pas enseignée (https://orthopedie.wordpress.com/que-voulez-vous-savoir/). Idem pour les « douleurs projetées » en orthopédie générale (quasiment ignorées).
      Il faudrait donc toujours chercher chaque cause de chaque douleur ET s’occuper de la « douleur comme maladie » (évolue pour son propre compte à partir de six mois.) Et c’est à ce niveau que les TCC peuvent aider réellement (j’en connais un bout en neuro-sciences par la maladie de ma femme).
      Si on ne travaille pas sur ces deux points, on « occupe » les malheureux douloureux !!! Bref, on chipote et on fait tourner des centres « spécialisés » 😉
      Elhers Danlos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27Ehlers-Danlos  : je ne m’y connais pas, mais cela n’a rien à voir -a priori- avec la fibromyalgie.
      Cordialement

      Yves

  9. andréa dit :

    Bonjour,

    Je me décide enfin à vous écrire.
    Je suis une femme de 36 ans. Pas très sportive. Euh.. Pas sportive. :-((

    En avril dernier, j’enchaîne 3 grosses crises de torticolis (la radio montre une inversion de la lordose physiologique). Je consulte un médecin à plusieurs reprises qui me prescrit plusieurs traitements anti-inflammatoires et anti-douleurs, la contracture persiste.
    Sous la pression des proches qui me donnent l’impression que je ne veux pas aller mieux (un peu de parano peut être, je l’avoue.. quoique) je finis par voir un ostéo fin mai qui me dit qu’il n’ y pas d’hernie et qui me manipule tant bien que mal. En juin, l’IRM met en évidence une hernie cervicale à gauche (plutôt petite) « Tendance au canal cervical étroit de C4 à C7 avec discopathie dégénérative à l’étage C5/C6 entraînant une hernie postéro-latérale gauche venant au contact du cordon médullaire et de la racine correspondante à gauche. » Traitement cortisone qui soulagera un peu. Durant l’été, je suis en arrêt maladie pendant 1 mois et demi ce qui me permet de retrouver le sommeil. Au même moment, je démarre la kiné : 2 séances par semaines (des massages). Aujourd’hui, je continue la kiné à raison d’1 fois par semaine mais je ne peux pas dire que c’est mieux même s’il est vrai, j’ai retrouvé de la mobilité au niveau du cou. Le massage n’a d’effet que de m’apaiser de façon très éphémère.
    En terme de douleurs, compensation ou quoi, je me retrouve avec 2 « tendinites » au poignet dont l’une est accentuée à droite. Au réveil, je me sens très « rouillée », avec des douleurs sous le pied quand je sors du lit, parfois une douleur vive dans le talon. Des douleurs aux genoux après être restée en position pendant quelques temps. Mais c’est la contracture au niveau des trapèzes, permanente depuis avril, qui me fait souffrir le plus. Quelques « décharges » au niveau de la clavicule mais largement supportables. La kiné me dit que je refuse d’admettre que je vais mieux. Elle aborde aussi le terme de fibromyalgie : Terme relavant du para-normal pour la cartésienne que je suis.
    Vendredi dernier, j’ai revu mon médecin traitant (très bon examen, très bonne écoute) qui me fait faire un bilan sanguin et qui m’adresse à une rhumato. Mon corps me fait mal, je me sens très seule face à cette douleur quotidienne (pourtant entourage à l’écoute et aidant) d’autant qu’avant cet épisode, je n’avais aucun problème de dos.
    Le médecin semble m’inciter à muscler mon dos en douceur. Je ne sais pas si c’est une bonne chose? Les actes de la vie quotidienne sont pénibles (vider un lave-vaisselle, étendre son linge etc..) Mon dos se fatigue très vite, et les douleurs au poignet n’arrangent pas mon affaire.
    Il m’arrive de craquer puis la routine reprend le dessus pour quelques jours.

    Je pense que le rdv rhumato est une bonne chose, auriez-vous des pistes ou des conseils à me donner? Utilité de continuer la kiné? Certains préconisent l’acupuncture, d’autres l’ostéopathie en douceur, chacun y va de son avis et je ne vous parle pas des gens qui s’improvisent médecin « c’est le stress ».. Oui je suis d’une nature stressée mais comme tant de gens…et encore j’ai eu beaucoup de temps depuis avril pour envisager ma vie sous un autre angle…
    Je crains de rentrer dans une douleur chronique (déjà 6 mois…) et j’avoue me demander ce qui pourrait bien éradiquer cette contracture très résistante.

    Dans l’attente de vous lire Yves,

    • orthopedie dit :

      Actuellement, j’ai des douleurs au niveau des omoplates (comme une ceinture qui me coince complètement au niveau de la bretelle du soutien-gorge), du thorax, des épaules.
      La douleur augmente-t-elle quand vous inspirez profondément ? Quand vous soulevez les épaules ? Quand vous les tirez en arrière ou en avant ? Quand vous tournez votre tronc vers la gauche ou vers la droite.

      J’ai aussi des douleurs lombaires. Je suis une spécialiste des lumbagos. Il y a encore 10 ans, je me bloquais tous les ans ; Puis, deux ou trois fois par an ; Puis, tous les 15 jours.
      Les lumbagos sont le plus souvent d’origine discale, mais avec le temps les douleurs aiguës peuvent être causées par des inflammations ligamentaires qui sont causées par le vieillissement des disques, les modifications hormonales ET les tentatives (spontanées ou conseillées) pour « gagner » de la mobilité au niveau lombaire. « Gagner » de la mobilité lombaire = le pire faire MÊME SI cela soulage au moment même. L’enjeu est plutôt de stabiliser (car le vieillissement instabilise toujours les lombaires)

      J’ai une vie avec beaucoup de stress, car je suis la maman d’une jeune fille atteinte de mucoviscidose et ce n’est pas facile. Je pense que j’ai des problèmes de structure au départ, mais que le manque de muscles et de mouvements, associés au manque de sport, ont fini par me bloquer complètement.
      Le stress sensibilise à la douleur, mais ne peut pas créer de problème mécanique. Le sport n’est pas du tout indispensable. Par contre, il faut (pour votre corps et votre psychisme) trouver des moyens pour renouer avec les activités fondamentales de nos ancêtres (les chasseurs-cueilleurs) : marcher (se promener) surtout.

      Mon médecin m’a prescrit récemment une radio complète de la colonne que je vous joins.
      Je ne l’ai pas reçue. Quel en est le protocole ?

      J’ai comme l’impression que mes problèmes se sont aggravés avec la pose de deux couronnes dentaires. J’ai toujours eu une mauvaise occlusion dentaire avec déglutition infantile. Après la pause de ces couronnes, mes dents s’entrechoquaient fortement du côté des couronnes (elles sont l’une à côté de l’autre en haut à ma gauche) au moment des repas et j’ai commencé à zozoter légèrement. Puis mon corps a semblé compenser, car j’avais moins souvent des problèmes de dents qui se cognent.
      Explication très à la mode pour l’instant, mais qui sera une impasse !!!

      Mon traitement actuel est kiné Mackenzie
      = pour les protrusions molles.

      et puis travail avec un ostéopathe et un spécialiste des tensions musculaires profondes.
      Pour quel diagnostic ? Sans diagnostic pas de traitement consistant. « Tensions musculaires profondes » = toutes les techniques sont « filles naturelles » du « travail » de Mézières. Je vous laisse le soin de tirer vous-même les conclusions. voir : https://orthopedie.wordpress.com/mezieres-et-les-marionnettes/

      Selon l’ostéo, tous mes problèmes de dos sont dus à des adhérences et tissus cicatriciels, séquelles d’interventions chirurgicales au niveau de l’abdomen (dont hystérectomie en mai 2014).
      Explications très à la mode aussi, mais qui ne débouche sur rien. Ostéopathie : voir d’où cela vient : voir : https://orthopedie.wordpress.com/osteopathie-et-dieu-visita-still/

      D’après vos explications, les douleurs du haut du dos seraient liées à une cause profonde au niveau des cervicales.
      À chercher lors de l’examen clinique. Une consultation : voir fin de l’article : https://orthopedie.wordpress.com/une-consultation/

      D’après ce que je comprends aussi de vos explications, un travail Mackenzie d’étirements ne sert pas à grand-chose.
      Je vous laisse juge !!!

      Que faire ? Qui allez voir pour identifier la cause profonde ? Bien sûr, le stress joue beaucoup, mais je ne veux pas prendre d’anxiolytiques et je fais déjà du Qi Quong et du Yoga. J’habite à Toulouse. Je n’ai jamais vu de rhumatologue.
      Yoga = tendance à croire que plus vous serez mobile mieux cela sera… et c’est très rarement le cas.

      J’ajoute que j’ai deux petites hernies discales en bas du dos (scanner de 2010).
      Hernies, protrusions, bombements ? C’était en 2010. Or, avec le temps les disques se dessèchent. À réévaluer (peut-être)… tout dépend de l’examen clinique.

      Isabelle

      Cordialement

      Yves

  10. Douleurs d’origine vertébrale – Comprendre, diagnostiquer et traiter | Robert Maigne « actrinirprev dit :

    […] Cervicalgies: le-piège Cervicalgies : cercle vicieux Cela devient, en effet, catastrophique : https://orthopedie.wordpress.com/donner-du-sens-a-la-douleur/ A l’inverse, certaines douleurs ayant pour origine un organe thoracique se projettent La toux […]

  11. Marie dit :

    Bonsoir Yves,

    Sommes-nous condamnés à vivre avec nos douleurs
    et pour unique traitement des anti dépresseurs ?
    J’avoue que cet avenir me fait peur.
    Trouverais-je un jour un sauveur !
    Qui saura faire taire mes peurs
    Et mes pleurs..
    J’espère entrevoir une petite lueur
    Pour un futur meilleur ..

    Encore un très bel article qui ne révèle que la triste réalité.

    Laisser les gens souffrir est insensé …

    Marie.

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