que vous avez un peu de temps, Nicolas Pinsault vous ouvrira des portes pour mieux vous y retrouver dans les « thérapies manuelles », car il est moins en colère que moi. Nous avons échangé quelques fois sur les thèmes qu’il développe et nous partageons les mêmes points de vue…
Tout devrait être repris et cela peut angoisser ! Mais il se pourrait que tout puisse enfin « vraiment » commencer pour les kinésithérapeutes qui ressentent tous -peu ou prou- le malaise d’appartenir à un corps de métier qui fut, jadis, bâti sur du sable, des fantasmes et des idées simples.
Il y a une petite révolution à initier… pour autant qu’on ose tous passer par le crible de l’esprit critique, de l’histoire et… de la politique (car il s’agit de cela aussi). Et que nos ego se dégonflent un peu, au moins !
Très peu de gens connaissent la différence entre kinésithérapeute, ostéopathe, kinésiologue, chiropracteur et rebouteux.
Et vous ? À qui allez-vous confier votre corps ?
L’offre est immense : d’un côté, le monde du bien-être, où se mêlent massages et coaching thérapeutique ; de l’autre, des techniques manuelles douteuses, parfois dangereuses, toujours séduisantes. Au milieu, si le patient est perplexe, le kinésithérapeute l’est aussi. Secoué par les modes, submergé par le marketing et tiraillé par des enjeux commerciaux, il assiste au boom des thérapies alternatives et subit le refus croissant des parcours classiques de soin. Parviendra-t-il à faire de son domaine une vraie discipline, aux outils fiables, à l’éthique solide ?
Ce livre posera des questions à tous les professionnels de santé, mais il s’adresse d’abord aux patients confiant leurs ossements à des mains pétrisseuses, et surtout aux étudiants kinésithérapeutes qui rêvent de forger une réelle épistémologie de leur profession. Il fournit une panoplie d’outils méthodologiques pour identifier les pièges rhétoriques, de raisonnements et d’interprétation, afin de distinguer science et pseudoscience, soin et pseudo-soin, loin du prêt-à-penser. Nicolas Pinsault de Cortecs
Chapeau bas si vous êtes arrivé au bout.
Cela valait-il la peine ?