La douleur projetée selon Cyriax

Une bonne compréhension de la « douleur projetée » (qui dépend d’une bonne connaissance des origines embryologiques des muscles, des articulations, des ligaments et de tous les organes du corps humain) est indispensable en médecine.
Nous y sommes confrontés chaque jour :

En médecine générale : une douleur cardiaque est ressentie dans le bras ou dans la gorge, une colique néphrétique dans l’aine ou le scrotum…

En orthopédie : une affection de la hanche peut être ressentie dans le genou, une douleur d’épaule peut irradier jusqu’à la base du pouce, une entorse cervicale peut irradier dans le trapèze jusqu’à l’omoplate…

La connaissance et la compréhension des règles de la « douleur projetée » représentent une exigence essentielle pour poser avec succès un bon diagnostic, élaborer un traitement et envisager un pronostic.

Lire par exemple « Cervicalgies »

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Dr J.H. Cyriax
Père de la médecine orthopédique

Le Docteur J. H. Cyriax fut le premier à entreprendre de manière systématique et approfondie l’étude des affections des tissus mous de l’appareil locomoteur.
Débutant comme chirurgien orthopédique au St. Thomas’Hospital de Londres, il eut rapidement l’impression qu’un très grand nombre de lésions de l’appareil locomoteur ne recevait pas de diagnostic définitif, traînait et ne recevait pas un traitement adéquat. Il se mit à s’intéresser à ces affections « embarrassantes » et finalement, il fit de cette étude l’œuvre de sa vie.

Ce fut un énorme travail. Parti de rien, il n’y avait à cette époque aucun traité, pratiquement aucune publication et aucun professeur, il a réussi après un énorme labeur, à mettre au point un système de diagnostic et à classer de manière cliniquement utilisable les différentes lésions. À propos de cette période, il disait toujours : «Il m’a coûté vingt ans de ma vie pour développer un système utilisable, et maintenant, en quelques minutes, je peux en exposer les principes. »

Les fondements de son système sont :

-Une compréhension réelle du phénomène de la « douleur projetée » et une bonne connaissance des origines embryologiques des muscles, des articulations et des ligaments. La douleur projetée constitue un phénomène avec lequel nous sommes confrontés chaque jour en médecine, et principalement en médecine orthopédique : une douleur cardiaque est ressentie dans le bras ou dans la gorge, une colique néphrétique dans l’aine ou le scrotum, une douleur de hanche dans le genou et une douleur d’épaule peut irradier jusqu’à la base du pouce. La connaissance et la compréhension des règles de la « douleur projetée » représentent une première exigence pour poser avec succès un bon diagnostic.

-Une réalisation correcte et systématique des procédures du diagnostic clinique telles que l’anamnèse et l’examen clinique. Dans ce cadre, la fonction de chaque structure à examiner est testée. Ceci se réalise grâce à une série de tests standardisés. Les structures inertes sont testées par des mouvements passifs, au cours desquels l’amplitude, la douleur et la sensation en fin de course sont vérifiées. Les structures contractiles sont testées par des mouvements isométriques contre résistance qui mettent spécifiquement sous tension des muscles ou des groupes musculaires, des tendons ou des insertions téno-périostées. L’ensemble des réponses positives et négatives aux tests forme alors un schéma. Un schéma déterminé est spécifique d’une affection déterminée. Au moment de poser le diagnostic, les découvertes de l’anamnèse sont comparées aux schémas cliniques lors de l’examen fonctionnel. Lorsque les deux sont bien en corrélation, nous parlons de « probabilités inhérentes ». Ceci signifie : tout ce que le patient nous a raconté s’accorde parfaitement avec les découvertes réalisées lors de l’examen clinique. Parfois, nous ne trouvons aucune corrélation, ou bien au cours de l’examen clinique des invraisemblances évidentes sont apparues. On parle alors de « improbabilités inhérentes ». Ceci signifie soit : nous avons affaire à une affection avec laquelle l’examinateur n’est pas familier ; soit le patient ne dit pas la vérité. L’avantage de réaliser un examen systématisé et d’interpréter les schémas réside en ce que le patient n’a absolument aucune connaissance de ce qu’il peut et de ce qu’il ne peut pas. Des simulateurs tombent donc très rapidement dans le piège et certainement en tout cas quand l’examinateur augmente le nombre de tests ou quand il réalise les mêmes tests à partir d’une autre position.

-Une très bonne connaissance de l’anatomie fonctionnelle et topographique est indispensable. Tout d’abord pour être capable de traduire les données cliniques en lésions anatomiques, mais aussi pour pouvoir appliquer plus tard un traitement correct et bien localisé sur la structure atteinte.

-Une bonne notion du caractère, de la genèse, de la biomécanique et de l’évolution normale des différentes affections est naturellement nécessaire pour poser avec succès un bon diagnostic.

Selon http://www.ombregt.be/frans/sch01239.htm

La Médecine Orthopédique générale

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Un commentaire sur “La douleur projetée selon Cyriax

  1. severe alain dit :

    Je souffre depuis 25 jours une douleur au cou , a l’épaule gauche jusqua mon coude gauche .mon médecin ma prescris des anti inflammatoire a deux reprise .mais la douleur est plus fort de jour en jour et sa m’inquiète beaucoup .comme jai subi une opération a la clavicule droite a un mois environ .maintenant c’est l’épaule gauche que je souffre énormément .mais la douleur est plus intense quand je suis alonger que faire pour sortir de cette enfer .merci

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