Parfois certains « soignants » ou quelques patients s’exclament : « Quelle précision ! Quelle facilité ! »
Quand j’étais enfant, je dessinais comme Raphaël. Il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant.
Pablo Picasso. 1958… Je venais de naître.
Il m’a fallu toute une vie…
C’est sans doute ce que Picasso suggéra du coin de son œil malicieux à cette dame (bien-comme-il-faut) qui lui avait demandé de dessiner un taureau sur un bout de papier qu’elle lui avait tendu dans une arène…
Et le « maître » s’est exécuté de bonne grâce sans rien perdre de sa dignité toute hispanique.
Un petit coup de gueule pour me hausser du col ?
Non. Juste suggérer que notre art éphémère est une ascèse, que rien n’est donné ni facile…
N’en déplaise à tous ceux qui n’hésitent pas à clamer leur génie…
D’après eux, « il suffirait de… » ! (voir « Que voulez-vous savoir ? »)
Pourtant H. L. Mencken avait clairement posé les bases de la résolution de problème complexe pour lequel, disait-il, il existe toujours une solution simple, directe et fausse.
Chien qui aboie…