Oui, je redoute de poser des questions !
En médecine (peu importe la spécialité), tout commence par des questions…
Nom, prénom, adresse… Les mêmes questions qu’au commissariat ! Inévitables, je sais… Mais le patient n’est pas là pour avouer.
Vient ensuite ce qu’on appelle l’« anamnèse » qui consiste à retracer l’histoire de la pathologie par « questions-réponses ».
Selon le dictionnaire :
Médecine – Ensemble des renseignements que le patient donne au médecin au sujet de son passé, de l’histoire de sa maladie.
Religion – Dans la liturgie catholique, prière qui suit la consécration et qui rappelle la Passion, la Résurrection et l’Ascension.
Passion, Résurrection, Ascension… Mais avant cela : la mise à la question de Jésus et sa condamnation.
Je n’aime pas poser des questions.
– Parce que le patient n’a rien à avouer.
– Parce que cela laisse accroire que j’aurai toujours des réponses. [J’aurai des pistes, je les vérifierai, puis j’aurai des réponses momentanées. Des réponses toujours parcellaires qui pourront, parfois, aider le patient.]
– Parce que les mots ne signifient pas la même chose pour les patients et pour moi.
– Parce que le patient pourrait penser qu’il y a de bonnes et de mauvaises réponses.
– Parce que le patient peut sentir qu’il n’y a pas -selon ses références- de « cohérence » dans ses réponses et tenter d’y remédier. [Alors que les incohérences apparentes pour le patient peuvent révéler un tableau précis que je connais et qu’il ne peut soupçonner !]
– Parce que « mes » questions ne rencontrent pas toujours celles des patients.
– Parce que les questions les plus importantes sont celles que se pose le patient.
– Parce que j’ai conscience de tout ce que je ne sais pas et que les attentes du patient pourraient me le faire oublier. Tentation de la toute-puissance !
Alors, que faire ? Quelle alternative ?
Longtemps j’ai médité ces questions et j’en suis arrivé à penser [merci à tous ceux qui se livrent -du monde entier- sur mon petit site] qu’il serait plus juste d’amener le patient à me raconter une histoire, la sienne, qui commencerait par : « Il était une fois »…
Il était une fois un jeune homme qui fit une chute en skiant et qui eut très mal au genou du côté interne… gonflement… attelle… kiné… renforcement… Le genou s’est amélioré, mais des douleurs ont persisté. Aujourd’hui, ce jeune homme a 55 ans et les douleurs se sont intensifiées au point de ne plus pouvoir s’accroupir ou de marcher plus de deux kilomètres sans douleur.
ceci fait penser à une entorse du ligament latéral interne qui aurait été mal soignée et, en vieillissant, le compartiment interne du genou serait en train de commencer à s’arthroser. CELA FAIT PENSER, car il faudra examiner ce genou et inciter le patient à continuer son histoire en l’examinant…
Il était une fois une jeune dame qui souffrait de douleurs cervicales descendant jusqu’entre les omoplates. Ses douleurs deviennent insupportables après une heure passée devant l’ordinateur. Les massages lui font du bien au moment même, mais le lendemain tout revient. Elle se souvient que des douleurs aux mêmes endroits [moins fortes] sont apparues quelques mois après un petit accident de voiture [les radios n’avaient rien montré]. Elle a mal aux muscles, mais elle rajoute qu’elle ne parvient pas vraiment à déterminer la cause de la douleur…
ceci fait penser à des séquelles de « coup du lapin » [Wiplash injury]… = Tests + conseils + examens complémentaires si nécessaire. Et ne rien minimiser, car ces plaintes sont très handicapantes et la radio n’a, dit-elle, rien montré (ce qui n’est pas étonnant, mais qu’il faut lui expliquer)
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Bonjour Yves je vous remercie encore pour votre site providentiel et votre expérience.
Je vais à mon tour exposer mon petit problème qui m’embête depuis quasi 20ans.je vous écrit de France.
A 25 ans ( j’en ai 44 aujourd’hui)j’ai été opérée d’un neurinome de l’acoustiqe à l’oreille gauche. Grâce au travail remarquable des chirurgiens mon nerf facial a été sauvé mais pas le nerf auditif. Je suis donc sourde de l’oreille gauche.
Il me reste une légère dissymétrie faciale car suite à un oedème post opération j’ai quand même été paralysée du côté de la face gauche pendant 3mois.
Pour enlever la tumeur les chirurgiens ont fait un trou dans un os derrière l’oreille gauche (je manque de base en anatomie).j’ai donc un espèce de creux derrière l’oreille gauche.
Depuis cette opération je ressens des douleurs dans la nuque comme si on me plantait une aiguille. Cela descend dans le trapèze et je sens toute cette zone tendue (nuque trapèze, épaule). Cela brûle souvent.
Il peut y avoir des périodes assez rares ou je ne ressens rien ou pas grande chose.je ressens parfois aussi un point au milieu de l’omoplate. Et depuis 2ans je ressens des douleurs dans le bas du dos à gauche.Je suis exactement comme la personne sur votre site qui met sa main opposée pour masser sa douleur
De plus du fait de ma mini paralysie faciale je me mord continuellement la langue du côté gauche : c’est parfois très douloureux.Voilà pour le tableau clinique.
Cela ne m’empêche pas de vivre je suis une une maman qui travaille à temps plein. Je fais un peu de sport et ces douleurs ne m’ont jamais empêcher de faire quoique ce soit. je ne prends pas non plus d’anti douleurs.Mais c’est parfois épuisant et je sens que je suis plus énervée que je devrais parce que les douleurs m’empêchent d’être détendue.
Et surtout je me dis que ce n’est pas normal d’avoir mal comme ça. L’ostéopathie ne m’a jamais soulagée. J’ai eu des séances de kiné du massage la méthode Mézière. On m’a dit que mon épaule gauche penchait et qu’elle était victime.
J’ai fait des radio du rachis cervical.
Bilan : Perte de lordose cervical, Phénomènes dégénératifs débutants de l’interligne C1/C2 gauche, à l’étage cervical uncodiscarthrose débutante étagée du rachis cervical moyen
, à l’étage thoracique discarthrosemodérée étagée. Rien de bien méchant d’après mon médecin.
Je vous remercie si vous avez des petites remarques concernant mon cas. Je supporte de moins en moins. D’ailleurs je me demande comment j’ai fait pour supporter cette douleur chronique mais on doit s’habituer.
En cherchant un peu j’ai vu que certains kiné en France se tournaient du côté de la thérapie manuelle orthopédique. Une association est crée depuis 2010 OMTFrance reconnue par l’IFOMPT.
Qu’en pensez vous?D’après ce que vous dites sur votre site il n’existe pas vraiment de formation en thérapie générale orthopédique.
Je m’excuse pour avoir été un peu longue. Je vous remercie.
Cordialement
Je vais à mon tour exposer mon petit problème qui m’embête depuis quasi 20ans.je vous écrit de France.
À 25 ans (j’en ai 44 aujourd’hui), j’ai été opérée d’un neurinome de l’acoustique à l’oreille gauche. Grâce au travail remarquable des chirurgiens, mon nerf facial a été sauvé, mais pas le nerf auditif. Je suis donc sourde de l’oreille gauche.
Il me reste une légère dissymétrie faciale, car suite à un œdème post opération j’ai quand même été paralysée du côté de la face gauche pendant 3mois.
Pour enlever la tumeur les chirurgiens ont fait un trou dans un os derrière l’oreille gauche (je manque de base en anatomie). j’ai donc une espèce de creux derrière l’oreille gauche.
Depuis cette opération je ressens des douleurs dans la nuque comme si on me plantait une aiguille. Cela descend dans le trapèze et je sens toute cette zone tendue (nuque trapèze, épaule). Cela brûle souvent.
Il peut y avoir des périodes assez rares ou je ne ressens rien ou pas grande chose. Je ressens parfois aussi un point au milieu de l’omoplate. Et depuis 2 ans je ressens des douleurs dans le bas du dos à gauche. Je suis exactement comme la personne sur votre site qui met sa main opposée pour masser sa douleur.
– Vous semblez faire un lien entre cette opération et vos douleurs. C’est naturel, mais peut-être faux.
L’ostéopathie ne m’a jamais soulagée. J’ai eu des séances de kiné du massage la méthode Mézière. On m’a dit que mon épaule gauche penchait et qu’elle était victime.
– Comme souvent, vous ne précisez pas pour quelle hypothèse diagnostique vous avez eu tous ces « traitements ». Sans hypothèse diagnostique, pas de traitement et surtout pas de possibilité de revoir l’hypothèse pour en faire une autre. « Une épaule qui penche » n’évoque aucune pathologie et, surtout, force est de constater que la majorité des humains sont asymétriques !
J’ai fait des radios du rachis cervical.
Bilan : Perte de lordose cervicale, Phénomènes dégénératifs débutants de l’interligne C1/C2 gauche, à l’étage cervical uncodiscarthrose débutante étagée du rachis cervical moyen, à l’étage thoracique discarthrose modérée étagée. Rien de bien méchant d’après mon médecin.
– « rien de bien méchant »… Sauf que… sauf que la rectitude cervicale peut être un signe de séquelles de Wiplash (coup du lapin), qu’il existe des techniques précises pour traiter cela et que la rectitude cervicale (qui est une défense réflexe après un traumatisme ou de nombreux petits traumatismes) tend à s’auto-entretenir et fait le lit de l’arthrose.
Je vous remercie si vous avez des petites remarques concernant mon cas. Je supporte de moins en moins. D’ailleurs je me demande comment j’ai fait pour supporter cette douleur chronique, mais on doit s’habituer.
– dans ce genre de situation, il faut tenter de poser un diagnostic mécanique le plus consistant possible (mais il faudrait vous tester pour cela) ET éviter tout ce qui nuit (en général il s’agit de tout ce qu’on fait spontanément pour se soulager de la douleur et de tous les massages ou tentatives pour se détendre). Voir : https://orthopedie.wordpress.com/cervicalgies/
En cherchant un peu, j’ai vu que certains kinés en France se tournaient du côté de la thérapie manuelle orthopédique. Une association est créée depuis 2010 OMTFrance reconnue par l’IFOMPT.
– Je connais bien. Malheureusement les kinésithérapeutes qui adhèrent à cette association se passionnent pour une nouvelle mode : l’approche neuro-méningée. Force est de constater que, même si l’idée est belle, ces techniques apportent peu de bénéfices… J’avais suivi il y a quelques années un cursus de cette approche et j’avais flairé le piège intellectuel. Depuis, beaucoup en sont revenus. J’en ai encore eu la confirmation récemment par l’intermédiaire de Français qui font la route jusqu’en Belgique pour que je les examine.
D’après ce que vous dites sur votre site il n’existe pas vraiment de formation en thérapie générale orthopédique.
– effectivement et c’est bien dommage. Les Français, en particulier, pensent qu’ils ont assimilé la Médecine Orthopédique Générale alors qu’après tant d’années de pratique j’apprends encore !
Yves
Je rectifie : l’association OMT FRANCE a été crée en 2012. Merci encoe pour le partage de votre expérience et de vos connaissances.
Cordialement.
Bonjour,j ai été opéré il y a 2ans d une rupture du tendon d’achille sur cheville droite, en opérant le chirurgien m’a découvert la maladie de sever (il a donc tout nettoyé en même temps).
Aujourd’hui, je souffre de la cheville gauche pour laquelle j ai passé une écho .ILs m ont parlé de maladie d’haglund (quelle difference? ) avec 2 calcifications de. 8mm linéaire sur 3,2mm en motte de l’enthese. Que puis je faire ? Peut on faire une opération avant une autre éventuelle rupture du tendon? Et quel conseil au niveau sécurité social pour une éventuelle prise en charge en cas d’arrêt de travail …….?
Cela peut il être reconnu au niveau d’une maladie professionnel (je suis employé en pharmacie)
Merci de vos renseignements
Bonjour,
Je ne sais pas quel âge vous avez, mais vous êtes sûrement adulte…
La maladie de Sever est une atteinte transitoire (adolescence) du noyau d’ossification du calcanéum qui se résout spontanément et qui ne laisse pas de séquelles. Donc je m’étonne de ce « nettoyage » dont vous me parlez.
La maladie de Haglund ne se diagnostic pas par l’échographie, mais par la radio et il faut calculer l’angle de Fowler et Philipp : https://orthopedie.wordpress.com/maldie-de-haglund/
S’il s’agit de cela, comme vous le constatez sur l’article que je vous ai proposé de lire, la solution est uniquement chirurgicale, ne demande pas de rééducation et permet d’obtenir une guérison complète. Mais, si et seulement si, c’est bien une maladie de Haglund.
L’arrêt de travail est automatique en Belgique. Mais ce n’est pas une maladie professionnelle : il s’agit d’une petite erreur génétique 😉
Pourquoi parlez-vous d’une « autre éventuelle rupture de tendon » ?
Yves
Bonjour Yves,
Il était une fois une Dame qui ne cherchait plus à comprendre.Ballotée entre dépression, fibro, discopathie, cervicalgie, lombalgie etc .. Elle vit désormais sa vie sans se poser de question.
Marie.
je vous comprends. Vous avez vraiment été malmenée. je vous suggère de relire les sujets qui vous touchent et de miser sur « ce qui pourrait vous nuire même si vous avez la sensation de vous soulager » (exemple : abaisser les épaules).
Yves
Merci Yves,
Retour à la case départ.
Centre anti-douleur, psychiatre, kiné. Voilà ce que me propose mon médecin et même mon rhumatologue. Il parait que je souffre à nouveau d’une fibromyalgie !
J’ai décidé de prendre une autre voie, celle de MA raison, c’est à dire que je vis au jour le jour sans traitement et sans psy.
Je vais juste faire ma 3ème et dernière infiltration: le poignet gauche pour mon syndrome du canal carpien.
Amicalement,
Marie.
Bonjour,
Votre site est merveilleux! Voici ma question: on m’a découvert un Névrome de Morton (échographie) et l’orthopédiste m’a injecté de la cortisone sous échographie. Je suis très sportive, randonnes pédestres, jogging et je suis prof. De yoga, donc pieds très sollicités en étirement. Croyez-vous qu’on peut totalement guérir et reprendre la vie comme avant. Je porte des chaussures sans talons, mais la, il faut que je mette un coussin pour décharger les têtes métatarsiennes. Croyez-vous qu’on doivent porter cela à vie? Je suis un peu découragée. L’injection a fait effet après une semaine , seulement un léger engourdissement à 1/10 sous le pied, avant j’avais un clou sous le pied. Connaissez-vous des cas où les gens ont guéri totalement avec une injection de cortisone ou bien c’est toujours à recommencer?…et éventuellement la chirurgie? Je n’ai jamais eu aucun problèmes de pieds auparavant, j’ai 45 ans, 45 kg donc aucun excès de poids mais excessive dans les sports! Merci pour votre générosité à répondre à toutes nos questions. Elyse, QC
Bonjour,
Là nous sortons, en partie, du cadre de la Médecine Orthopédique Générale. En effet, si les infiltrations peuvent parfois guérir le névrome de Morton, il faut souvent intervenir chirurgicalement.
Mais attention à deux points : 1. S’agit-il vraiment d’un névrome de Morton ? 2. Les infiltrations n’ont pas comme objectif de soulager, mais de traiter. Cependant elle peuvent se révéler insuffisantes.
La maladie de Morton, également appelée névrome de Morton, est une affection se manifestant par des douleurs au niveau d’un pied. Le névrome de Morton est composé de fibres nerveuses et se forme dans les suites d’une compression d’un nerf au niveau des métatarsiens. Le nerf le plus souvent atteint se situe entre le 3e et le 4e orteil, parfois entre le 2e et le 3e. Cette douleur est éprouvée quand le patient est en position debout ou lorsqu’il marche. Sa cause exacte est encore mal connue, mais l’épaississement du tissu qui enveloppe les nerfs qui communiquent entre les orteils, suite à une irritation ou une blessure, peut être une raison du déclenchement de la maladie de Morton.= Douleurs + brûlures.
Le syndrome de Morton se manifeste de la manière suivante : des douleurs à la partie antérieure du pied et entre certains orteils, augmentées par la marche et soulagées lors du déchaussage ; la formation d’une boule palpable ;la sensation d’avoir un corps étranger, comme un caillou dans sa chaussure.
Le syndrome de Morton est une maladie dont le diagnostic est dans la majorité des cas posé uniquement par la description des symptômes. L’examen clinique retrouvant des nodules palpables, confirme la maladie.
Le traitement de la maladie de Morton se fait à base d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires. Il est indispensable de porter des chaussures plus larges avec des talons bas. Les injections de corticoïdes en regard du névrome, sont aussi une solution efficace pour soulager la douleur, mais de durée généralement transitoire. Le recours à la chirurgie peut être décidé si les symptômes persistent même après ces traitements : elle consiste en l’ablation du névrome. L’inconvénient de cette ablation est une perte de la sensibilité de la zone préalablement innervée par le nerf atteint, mais généralement sans aucun retentissement sur la marche ou la vie du patient.
Cordialement.
Yves
Merci de votre grande générosité à répondre à nos questions !
Bonjour je viens de trouver votre site et me pose quelques questions. Une scintigraphie osseuse de la main a laisser voir une fracture du trapèze au pouce droit, sans trait de fracture ?????? 2 mois après l’accident. Le rhumatologue m’a fait une infitration de cortisone. La douleur ne change pas, l’oedème persiste et les mouvement demeurent excessivement douloureux !!!!!! Je suis suivie en ergothérapie, et physiothérapie….. A quoi dois je m’attendre ????? Merci de votre réponse
La scintigraphie est une manière de mettre en évidence l’activité de la machine à os. S’il y a fissure ou fracture, la scintigraphie montrera une tache plus foncée à l’endroit de la fissure ou de la fracture.
Premier problème : s’agit-il d’une fracture du trapèze ? En effet : celle-ci devrait se voir à la radio. Par contre un petit os très proche (le scaphoïde) peut échapper au diagnostic radiologique si on ne fait pas les six incidences spécifiques pour cet os (et elle peut encore échapper malgré ces six incidences). Donc : on peut imaginer que votre fissure (fracture se trouve au niveau du scaphoïde) voir fin de mon article : https://orthopedie.wordpress.com/je-vous-crois/
Effectivement, on peut trouver une fracture à ce niveau deux mois après l’accident. Surtout si la main n’a pas été immobilisée (jusqu’au coude).
Deuxièmement : vous me dites que l’oedème persiste : est-ce à cet endroit ? (Deuxième image à droite : http://www.gremmo.net/palpatoirepoignetposterieur.html) si c’est le cas, cela plaide aussi en faveur d’une atteinte du scaphoïde.
Troisièmement : en cas de suspicion de fissure ou de fracture, les infiltrations sont fortement déconseillées
Pour aller plus loin : http://www.msport.net/newSite/index.php?op=aff_article&id_article=208
Quatrièmement : s’il s’agit d’une fissure (ou fracture) du trapèze (ou de scaphoïde), je ne vois pas en quoi l’ergothérapie ou la physio pourraient vous aider puisque la solution est d’immobiliser (en espérant qu’il ne soit pas trop tard, car s’il s’agit de votre scaphoïde et non du trapèze, celui-ci peut se nécroser.)
Dites-moi ce qu’il en est du comblement de la tabatière anatomique et de la pression avec le pouce de l’autre main à cet endroit. + que se passe-t-il si vous comprimez DANS L’AXE votre pouce atteint avec votre autre main.Nous verrons.
Yves
Bonjour,
Je souffre des douleurs à l’épaule et cou gauche depuis +/- 3 ans , après un IRM , le diagnostic est qu’il y a présence de Discopathie cervicale C5-C6 et c6-c7, prenant la forme d’une déshydratation et d’un affaissement discal modéré, de protrusions discales postérieures.
Les douleurs sont très minimes en journées, mais assez fortes dans la nuit de plus je commence à avoir des douleurs dans l’avant bras également et moins de force au bras droit.
J’ai essayé plusieurs anti douleurs rien ne me fait de l’effet, même la kiné qui calme un certain temps et cela recommence.
J’essaie de garder mes épaules et cou au chaud avec des sous pulls et foulard, cela m’aide mais ne guérit pas .
Pourriez vous svp me conseiller d’un éventuel traitement possible.
Un grand merci
Bonjour,
Je vais rester dans des généralités :
– Comme souvent, malheureusement, vous parlez de vos douleurs, de votre IRM, mais vous ne me parlez pas de l’examen clinique (au cabinet du médecin) et des hypothèses diagnostic. Exemple : Cervico-brachialgies C7 sans trouble neurologique. (Mais vous n’y êtes pour rien… L’examen clinique se perd et la technique remplace tout et accentue l’errance d’un patient qui ne sait pas vraiment ce qu’il a et qui lit par exemple : « déshydratation et d’un affaissement discal » et s’inquiète alors que le disque n’est pas innervé [on n’a pas mal au disque] et que cette déshydratation est normale. Cette déshydratation est inévitable quand on vieillit… Il faut donc comparer le degré de déshydratation avec l’âge du patient.)
« Présence de Discopathie cervicale C5-C6 et c6-c7, prenant la forme d’une déshydratation et d’un affaissement discal modéré, de protrusions discales postérieures » ne constitue pas un diagnostic… Il s’agit de la description de ce que le radiologue voit. On peut trouver la même image chez des gens qui n’ont pas mal !!!
-Donc : quel âge avez-vous ?
– D’après ce que vous dites, il semble que le cou soit en rapport avec vos douleurs, mais il ne faut pas négliger les pathologies de l’épaule (car vous souffrez depuis trop longtemps).
– Puisque vous souffrez depuis longtemps, il faudrait d’abord vérifier que vous n’avez pas des habitudes (naturelles ou conseillées) qui vous font du bien momentanément, mais qui vous empirent sur le long terme. Pour vérifier : https://orthopedie.wordpress.com/cervicalgies/ (deux articles) et https://orthopedie.wordpress.com/douleurs-dans-les-muscles-des-epaules/ et https://orthopedie.wordpress.com/ne-pas-masser-ou-etirer-les-epaules-pourquoi/
Il faudrait bien sûr vous tester pour voir un peu plus clair et vous proposer un traitement, mais vous pouvez m’écrire en réaction à cette réponse.
Yves
Bonjour je dois réaliser une infiltration péridurale L4-L5
L infiltration basse est elle moins douloureuse que l infiltration normale ?
Merci
Une infiltration L4/L5 peut être à visée articulaire ou pour désenflammer le nerf qui sort du trou de conjugaison.
MAIS il ne s’agit pas d’une péridurale.
Il y a deux types de péridurale : la haute (accouchement et certaines douleurs orthopédiques) et la basse (par le trou inférieur du sacrum [voir la démonstration sur mon site].
L’infiltration L4/L5 [peut être à visée articulaire ou pour désenflammer le nerf qui sort du trou de conjugaison] peut faire mal.
La péridurale haute ou basse ne fait pas mal [ou très peu]. La douleur est même un bon signe pronostic quand on fait une péridurale basse.
Yves
Bonjour, merci pour votre réponse
Mais sur votre site vous parlez bien d’infiltration PÉRIDURALE basse
Dans mon cas une infiltration péridurale basse peut-elle être demandée [L4-L5] ? tassement
Laquelle est la mieux adaptée ? haute ou basse
Merci
Philippe
Impossible à dire.
En effet, vous ne m’avez décrit aucun symptôme et vous ne m’avez pas raconté votre « histoire ». Je ne sais même pas quel âge vous avez.
La péridurale basse a certaines indications. La haute aussi.
L’infiltration péri-radiculaire L4/L5 aussi. Idem pour l’infiltration de l’articulation L4/L5.
Tout est à décider en fonction de vos symptômes, de votre âge et de ce que vous avez déjà tenté comme traitement.
Une chose est sûre : « tassement » ne constitue pas un diagnostic… Tassement de quoi ? Si c’est le disque, cela importe peu puisque le disque n’est pas innervé [donc le disque ne fait pas mal]. S’il s’agit d’un tassement vertébral, il me semble impossible que l’on vous ait proposé une infiltration.
Donc : dans « votre cas » [que je ne connais pas], je ne peux rien faire de plus que de vous informer sur les points que vous soulevez.
Yves
Bonjour Yves je vous remercie encore pour votre site providentiel et votre expérience.
Je vais à mon tour exposer mon petit problème qui m’embête depuis quasi 20ans.je vous écrit de France.
A 25 ans ( j’en ai 44 aujourd’hui)j’ai été opérée d’un neurinome de l’acoustiqe à l’oreille gauche. Grâce au travail remarquable des chirurgiens mon nerf facial a été sauvé mais pas le nerf auditif. Je suis donc sourde de l’oreille gauche.
Il me reste une légère dissymétrie faciale car suite à un oedème post opération j’ai quand même été paralysée du côté de la face gauche pendant 3mois.
Pour enlever la tumeur les chirurgiens ont fait un trou dans un os derrière l’oreille gauche (je manque de base en anatomie).j’ai donc un espèce de creux derrière l’oreille gauche.
Depuis cette opération je ressens des douleurs dans la nuque comme si on me plantait une aiguille. Cela descend dans le trapèze et je sens toute cette zone tendue (nuque trapèze, épaule). Cela brûle souvent.
Il peut y avoir des périodes assez rares ou je ne ressens rien ou pas grande chose.je ressens parfois aussi un point au milieu de l’omoplate. Et depuis 2ans je ressens des douleurs dans le bas du dos à gauche.Je suis exactement comme la personne sur votre site qui met sa main opposée pour masser sa douleur
De plus du fait de ma mini paralysie faciale je me mord continuellement la langue du côté gauche : c’est parfois très douloureux.Voilà pour le tableau clinique.
Cela ne m’empêche pas de vivre je suis une une maman qui travaille à temps plein. Je fais un peu de sport et ces douleurs ne m’ont jamais empêcher de faire quoique ce soit. je ne prends pas non plus d’anti douleurs.Mais c’est parfois épuisant et je sens que je suis plus énervée que je devrais parce que les douleurs m’empêchent d’être détendue.
Et surtout je me dis que ce n’est pas normal d’avoir mal comme ça. L’ostéopathie ne m’a jamais soulagée. J’ai eu des séances de kiné du massage la méthode Mézière. On m’a dit que mon épaule gauche penchait et qu’elle était victime.
J’ai fait des radio du rachis cervical.
Bilan : Perte de lordose cervical, Phénomènes dégénératifs débutants de l’interligne C1/C2 gauche, à l’étage cervical uncodiscarthrose débutante étagée du rachis cervical moyen
, à l’étage thoracique discarthrosemodérée étagée. Rien de bien méchant d’après mon médecin.
Je vous remercie si vous avez des petites remarques concernant mon cas. Je supporte de moins en moins. D’ailleurs je me demande comment j’ai fait pour supporter cette douleur chronique mais on doit s’habituer.
En cherchant un peu j’ai vu que certains kiné en France se tournaient du côté de la thérapie manuelle orthopédique. Une association est crée depuis 2010 OMTFrance reconnue par l’IFOMPT.
Qu’en pensez vous?D’après ce que vous dites sur votre site il n’existe pas vraiment de formation en thérapie générale orthopédique.
Je m’excuse pour avoir été un peu longue. Je vous remercie.
Cordialement